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Un “débat citoyen” aura donc lieu le jeudi 21 septembre, organisé par la CLCV à la demande de Mme Marylise Lebranchu, Secrétaire d’Etat chargée de la consommation, concernant les OGM. On peut se poser la question de la nature d’un tel débat dont sont exclues les organisations citoyennes, dont certaines possèdent une réelle compétence dans le problème des OGM... même la CLCV n’y aura pas la parole ! On peut se poser la question de la nature d’un tel débat, dont l’organisation a été confié à des organisations de consommateurs - et à elles seules - comme si le problème des OGM se réduisait au choix de ce qu’on met dans son assiette... On peut se poser la question de la nature d’un tel débat qui se résumera finalement - selon les organisateurs - à une enfilade de questions auxquelles deux “experts” (experts en quoi ?) se chargeront de répondre... ou de répandre la “bonne” parole... La science, la santé, l'agriculture sont faites de choix technologiques, financiers, économiques, politiques qui concernent l'ensemble de la société, et ne peuvent être reduites aux seuls rapports producteurs-consommateurs, sous l’arbitrage bienveillant de la communauté scientifique. Les OGM ne sont pas seulement un problème scientifique, agronomique ou de consommation. Derrière les OGM se profile le monde que quelques transnationales nous préparent, c’est-à-dire notre propre expropriation : aujourd'hui des technologies se mettent en place sans qu’à aucun moment le citoyen n’ait eu son mot à dire, elles modifient en profondeur notre monde. Comment pouvons-nous nous réapproprier notre monde ? Comment et avec qui organiser la riposte à la main-mise sur le vivant par les puissances financières ? Voilà les vraies question à se poser, voilà les questions que nous poserons durant ce débat, non pas à Madame Lebranchu, non pas aux “experts”, mais aux citoyens présents ce soir-là. Confédération Paysanne |