Texte d'appel

à la journée de destruction du soja

du 26 aout à Charleval

  (Bouches-du-Rhône)


  Nous ne voulons pas de cultures contenant des OGM ni officiellement, ni sournoisement.

  Des producteurs de semences de soja des Bouches-du-Rhône ont été piégés en mettant en culture sans le savoir des semences de soja polluées avec des graines de soja manipulé (résistance au Roundup). Ces semences ont été vendues par une société italienne mais provenaient des Etats-Unis.

  Nous nous étonnons que l'information sur cette pollution, issue d'une analyse effectuée en Mars et notifiée (oralement) en Mai à leur coopérative, n'ait pas été communiquée aux producteurs avant Août, pas plus que les résultats d'analyse.

  Les organisations soussignées affirment leur entière solidarité avec les producteurs qui ne sont strictement pour rien dans cette affaire et qui, de plus, ont compris les enjeux et accepté de se plier aux décisions gouvernementales.

  Pour autant, au nom du principe de précaution, nous soutenons la décision du gouvernement de destruction des parcelles polluées. Il serait d'autant moins acceptable de ne pas détruire ces cultures qu'il s'agit de reproduction de semences et les caractères manipulés pourraient ainsi être reproduits et diffusés à grande échelle.

  Le gouvernement n'a pas eu la fermeté nécessaire pour décider et faire appliquer de la même manière des mesures de destruction des cultures de maïs et colza manipulées génétiquement. Nous demandons que les cultures contenant des OGM non autorisés soient immédiatement et systématiquement détruites, destruction assorties d'indemnités versées aux producteurs compensant la perte.

  Si des décisions claires de destruction de toutes cultures non autorisées ne sont pas prises systématiquement et appliquées, une pollution génétique sournoise s'installera.

  Tout se passe comme si certains essayaient de rendre irreversible la présence d'OGM par accidents successifs.

  L'acceptation ou le refus des OGM ne doit pas être imposée par des intérêts économiques mais prises par les décideurs politiques, après débat public, au nom des citoyens.

  Les organisations soussignées demandent que le gouvernement et l'Union Européenne interdisent toute culture d'OGM. Ni les consommateurs, ni les agriculteurs n'ont réclamé, ni ne veulent de ce "progrés" qui n'a été conçu que pour le bénéfice des firmes de l'agro-chimie.

  Résistons !

Les Amis de la Terre
Attac
CLCV
Cohérence Provence
Confédération Paysanne
Coopérative européenne Longo Maï
Ligue des Droits de l'Homme
Nature et Progrès
 

  Pour + d'infos : contactez la Confédération Paysanne (13) Sandra 04 90 59 26 18